dimanche 9 mai 2010

4 Images bucoliques

Quatuor d'images prises vers Crespierres : un champs de colza et une clairière romantique.




dimanche 27 décembre 2009

Emilie Simon en concert à l’Aéronef, Lille

J’ai assisté Samedi 12 décembre dernier au concert à Lille de la trop brève tournée d’Emilie Simon. Fin septembre sortait son quatrième album studio « The Big Machine » que l’on peut très certainement qualifier de tournant dans sa carrière. L’artiste déploie des ailes d’envergure internationale. Bien loin de l’électro intimiste de ses débuts, elle s’expatrie à New-York et trouve un nouveau son avec le producteur Mark Plati (Bowie, The Cure, Hooverphonic, Louise Attaque, Alain Bashung).

Les premières notes du disque explosent littéralement et nous emmènent dans un voyage où chaque mesure compte. Au contraire des titres formatés et répétitifs qui inondent les radios FM, chaque morceau délivre ici de multiples nuances sonores, des mélodies travaillées, des arrangements fouillés jusque dans le moindre sample, le plus petit bruitage.





Si la forme est bien ancrée dans XXIème siècle (texture résolument moderne, instruments synthétiques, rythmes dance), le fond puise dans l'inconscient collectif de ma génération trentenaire. Les mélodies de The Big Machine s’enracinent dans les références incontournables de la pop 80s, Kate Bush et Cocteau Twins en tête.

La technique vocale d’Emilie Simon s’envole également vers des sommets. La voix claire, puissante, versatile, c’est avec une maîtrise de diva pop qu’elle délivre les 12 titres de l’album. Que de chemin parcouru depuis ses premiers pas, en 2003, lorsqu’elle nous susurrait « oh mon amour, ton grain de voix fait mon bonheur à chaque pas » !

6 ans déjà en effet et une carrière bien remplie. 3 albums studio qui marquent une forte progression artistique ; la bande originale du film « La marche de l’Empereur » ; de multiples prix (Deux victoires de la musique, nommée aux Césars, au prix Constantin).

Samedi soir, donc, l’Aéronef de Lille accueillait un public de fans conquis d’avance. En 1h30 de spectacle, l’artiste interprète magistralement son nouvel album et revisite ses anciens titres. Les morceaux se fondent dans un tout parfaitement cohérent, les arrangements 2009 s'adaptant parfaitement aux mélodies des débuts.





Sur scène la formation est minimaliste : une batterie, un bassiste et Emilie au centre, en grande prêtresse des synthétiseurs, control freak du clavier et des potentiomètres. Son bras gauche enchâssé dans un gant techno-techno hérissé de boutons et de câbles, elle est tour à tour chef d’orchestre, chanteuse, claviériste, programmatrice de synthé en temps réel. Un tour de force de précision et de maîtrise.

S'il faut trouver des points négatifs à cette performance, disons que l'artiste est restée bien distante avec son public. Choix artistique ? Timidité ? L'interaction se limitera à un petit « merci » de temps en temps. Un petit regret, aussi : quel plaisir cela aurait été de l'entendre reprendre un titre de Kate Bush, inspiratrice de cet album.

Il faut au passage souligner le courage d'Emilie Simon d'honorer sa tournée malgré l'évènement qui a bouleversé sa vie privée juste avant la sortie de son album, fin septembre. Son petit ami ingénieur du son et producteur François Chevalier, 29 ans, a été en effet un des premiers Français tués par la grippe A.

Quoi qu'il en soit, face au succès de la tournée, deux dates ont été ajoutées in extremis au Casino de Paris en janvier. Alors qu'attendez-vous, réservez vos places !



* *

Crédit photo concert : Flickr "Désinvolt".

dimanche 13 décembre 2009

Fin de service

La grève du RER A continue demain. Ces quelques images témoignent de la gare Opéra / Auber presque totalement vide vendredi midi. Vision surréaliste d'une des stations les plus chargées de la région parisienne en temps normal.





"Fin de service matin, reprise à 16h30". Il est 13h38.

Une touriste asiatique hébétée et incrédule erre sur le quai fantôme. Les escalators fonctionnent à vide. Les rares voyageurs devront attendre au minimum 3 heures pour voir un train sur cette voie.




mardi 6 octobre 2009

Portrait robot d'un couple aisé à Paris

La revue "Challenges", numéro 182, titre cette semaine sur le salaire des cadres. Outre les grilles de salaire moyen / mini / maxi par profession, ils nous donnent le salaire brut annuel moyen des cadres en France qui se situerait ainsi à 55,900 euros.

Faisons alors un petit calcul. Imaginons un couple marié ou pacsé qui travaille et souhaite vivre à Paris. Imaginons que les deux époux soient cadres "dans la moyenne". Ils cumulent donc un salaire brut annuel de 111,800 euros. Selon les critères habituels pratiqués par les politiques, l'INSEE, etc. ce couple se situe donc dans "Les Aisés".

Ils gagnent à peu près 85,000 euros net annuel et vont payer 12,000 euros d'impôts sur le revenu (1,000 euros par mois). Leur salaire confortable de 7,100 euros par mois peut être utilisé à 33% pour emprunter dans le but d'acheter un appartement.

Actuellement les taux d'intérêts sont très bas, disons qu'ils arrivent à négocier un emprunt de mensualité 2350 euros, à 4.30% sur 20 ans. Ils peuvent ainsi emprunter 380,000 euros, belle somme (près de 2,5 millions de francs...). Le prix moyen de l'immobilier à Paris est actuellement 6 150 € / m2, leur endettement sur 20 ans à 33% de leurs revenus va donc leur permettre d'habiter un beau 60 m2.

Voilà ce que c'est d'être aisé, en France, à Paris. 60 m2 d'espace vital dans un quartier moyen.

(Et je ne parle pas des non cadres, des juniors, des célibataires, ... qui doivent se contenter de moins).
(Et je ne parle pas non plus des "bons" quartiers, des étages élevés, des balcons, etc... qui ramèneraient l'espace vital à moins de 40 m2).

lundi 5 octobre 2009

Nouveau jouet

Leica vient de sortir un télémètre numérique aux caractéristiques remarquables, le M9 (belle revue sur Luminous Landscape). La "Tentation Leica" qui me titillait depuis des années devient trop forte. Mais avant de me lancer pour un M9 il m'a semblé judicieux de commencer par un modèle argentique, classique, pour me faire la main sur ce système radicalement différent.

Me voici donc avec un magnifique M6 et son Summicron 50mm f/2.





Un bien bel objet, dès qu'on l'a en main on se sent bien, confortable. Il est évident que tout, ici, a été pensé pour le photographe, pour la photographie. L'ergonomie est le résultat d'un siècle de petites améliorations successives. Pourtant la série M est bien différente des appareils réflexes bourrés d'automatismes.

La mise au point est manuelle. Le réglage de la lumière également. Le cadrage se fait via un viseur dans lequel des lignes indiquent les limites de sa photo. Toutes ces choses sont en fait des avantages pour "faire de la photo" (au lieu de laisser faire une électronique).

A suivre pour les premiers résultats...