mercredi 29 avril 2009

Télévision : 4ème prime pour la Nouvelle Star

Mardi soir La Nouvelle Star a éliminé un apprenti chanteur de plus. Enfin c'est un peu plus compliqué cette fois. Les apprentis chanteurs sont restés et vont continuer à faire du karaoke, et le professionnel s'est fait jeter.

Eh oui, Mahdi a été éliminé par les votes du public. En fait, on peut même dire que la production a eu sa peau en le programmant deux semaines de suite à la place la plus difficile, en tout début d'émission. A cette heure là, beaucoup de parisiens ne sont même pas encore devant leur télévision, et la pression du "il faut voter pour mon favori" ne se fait pas encore sentir.

Pourquoi tant de haine ? On a l'explication dans son interview, juste après l'émission, sur W9. Mahdi donnait des concerts avant La Nouvelle Star, il en donnera après, ça ne va pas changer sa vie. Bref, il n'a pas besoin de M6 pour exister et, forcément, ça dérange. Pourtant il n'a pas démérité sur Always on the run de Lenny Kravitz. Ce n'était pas l'extase, mais c'était propre, bien fait, pro. Un rouge, trois bleus.

Parlons du choix des chansons, justement. Le thème, cette semaine, était le Dancefloor... on a eu du Cabrel, du Nougaro et du Lenny Kravitz, donc. Dancefloor vous disiez ? Eh oh ? La prod ? Il faudrait sérieusement songer à bosser et réfléchir deux secondes à la cohérence de tout ça... Bref.

Mais continuons. Thomas met toute son énergie débordante dans Maniac de Michael Sembelo. Trois rouges et un bleu pour sanctionner une prestation sans émotion, sans invention, Manoeuvre note qu'il "joue le CD sur scène". De plus, sa fougue l'emporte physiquement trop loin, il s'essouffle et montre vocalement ses limites.

Vient Damien. Il partait avec un énorme handicap à mes yeux. Catastrophique depuis le début de la saison, entre oublis de texte, fausses notes et absences, il se rattrape aux branches en interprétant un Elle a les yeux revolvers de Marc Lavoine tout en douceur. Le jury est partagé avec 2 bleus et 2 rouges.

Son choix "tout doux" plait à Lio qu'il peut "prendre quand il veut" (que de finesse, merci Lio !), mais tombe dans le contre-sens pour Manoukian. Au contraire, j'ai trouvé son parti pris bien vu, car même si Marc Lavoine se positionnait en séducteur, le texte de la chanson peut se comprendre comme un appel au secours, un cri de victime. Et pour le coup, le regard de Droopy de Damien serait presque... adapté.

Leila s'égosille sur Wannabe des Spice Girls. Elle a beau faire ce qu'elle peut, c'est inécoutable. Comment peux-t-elle oser reprendre seule un standard de sugar pop chanté initialement à quatre ? Forcément elle se plante et ça ne ressemble à rien. Le jury est bon prince avec deux bleus et deux rouges.

On est déjà à mi-chemin de l'émission et rien de transcendant pour le moment. On se croirait presque à la Star Ac, c'est dire ! Bon. Allez. La récré est finie, faites entrer les chanteurs, maintenant.

Et c'est Larry qui fait décoller le niveau avec son placement de voix impeccable. Hélas, comme chaque semaine, il nous dégote un morceau "à faire danser dans les maisons de retraite" (dixit Manoeuvre), L'encre de tes yeux de Francis Cabrel. Dancefloor vous aviez dit ? Hum.

Il n'empêche, c'est une fort belle chanson qu'il nous retranscrit finement, sans en faire ni trop ni trop peu, un très agréable moment. 3 bleus, 1 rouge (de Philippe).

Grande favorite, Camélia Jordana revisite le dernier tube planétaire de Britney Spears, Womanizer. Qui a payé le jury pour lui mettre quatre bleus ? Quelle est ce complot pro-groucho-marx-au-féminin ? Non, sans rire, j'ai eu la même impression que pour sa reprise de Blondie il y a deux semaines : une réverb énorme pour cacher ses défauts, des improvisations qui ne ressemblent à rien et, globalement, ya pas les notes, quoi.

Sa prestation s'améliore un peu sur la dernière minute et on aperçoit ce qu'aurait pu être ce Womanizer décomplexé, survitaminé, mais trop tard et trop peu. Je n'adhère pas, mais il faut admettre qu'elle a des idées artistiques intéressantes, surtout pour une gamine de 16 ans. Il faut qu'elle arrive à mieux travailler sa technique.

Soan, mon chouchou rocker, après s'être baladé la semaine dernière sur The Cure, se lance en terrain miné avec Les mots bleus de Christophe, rien que ça. Et c'est le choc tant attendu. Le temps s'arrête, le miracle se fait, des frissons partout, des larmes aux yeux.

Alors qu'il passe d'habitude "en force", il puise au fond de lui pour trouver la faille, une touche de douceur dans son grain de voix pour nuancer certaines tombées de phrase, certains mots. Incroyable Soan, Merci. 4 bleus bien sûr.

Avec Quelqu'un m'a dit transfiguré par Camélia Jordana au premier Prime, ce sont les deux moments magiques de cette saison, qui justifient à eux seuls de rester fidèle au concept et fidèle à ces jeunes talents en devenir.

Et on termine en beauté avec Dalé, toujours impeccable, pro. Très en forme ce soir, il se régale sur un morceau taillé pour lui, le What I'd Say de Ray Charles. Il démarre un peu lent, alors je me dis "bon, c'est pas mal, mais faudrait qu'il s'excite un peu maintenant". Et voilà qu'il double quasiment le tempo, et continue sur un rythme quasi punk, wow.

Alors je pense "manquerait plus qu'il fasse chanter le public...", et hop, le voilà qui tend son micro. Eeeeeeh / Aaaaah. Eh / Ah. Eh / Ah.... Les allers retours chanteur / public sont au-combien célèbres, et ça fonctionne à fond. La salle est électrisée.

André Manoukian fait remarquer à très juste titre que Dalé apporte un vrai côté Africain à ces chansons Noir-Américaines. Sa façon de bouger, de crier, de partir avec le rythme, à la limite de la transe vaudou, peut-être ? Et Manoeuvre de réclamer "Tu dois nous faire du James Brown une prochaine fois" !

Alors qu'ils ne seront plus que 7 la semaine prochaine, les favoris se dessinent enfin. Camélia Jordana, Soan et Dalé sont les seuls capables de porter l'émission, de nous surprendre. Prochain éliminé ? Damien peut continuer à remonter la pente et créer la surprise, aussi je pronostique une sortie pour Thomas ou Leila.

Mais la production fera attention à garder les deux dernières filles le plus longtemps possible. Une Nouvelle Star entre mecs, ça ne serait pas très bon pour l'audience ! A suivre, donc...

jeudi 23 avril 2009

Télévision : 3ème prime pour La Nouvelle Star

Le 2ème prime, la semaine dernière, était si catastrophique que le relater dans une brève était peine perdue. Je laisse le soin à mon chroniqueur musical préféré de vous en faire le compte rendu...

Ils ont dû bien se faire remonter les bretelles, tous ! L’électricien qui a cassé l’afficheur rouge/bleu, l’orchestre qui a mis une reverb et un arrangement disco-nul pour Camilia Jordana, les jeunes qui étaient amorphes, et le jury qui faisait la gueule.

Du coup ils ont bien remonté la pente cette semaine et on a passé une vraie bonne soirée !

Mahdi reprend Aïcha mais (peut être pour se démarquer ?) oublie d’y mettre la touche arabisante qui rendait la chanson attachante. Du coup on s’ennuie sec, même si la technique du grand gaillard reste impeccable. Premier vrai faux pas de la compétition pour lui, immédiatement sanctionné par 3 rouges et 1 bleu.

Melissa était électrique sur I’m so excited, tellement qu’elle nous a fait quelques beaux canards et était totalement à bout de souffle sur la fin, incapable de reprendre sa respiration. Le jury est généreux avec 2 bleus en face de 2 rouges. Le public par contre sanctionne, c’est elle qui est éliminée cette semaine. Je lui aurais bien donné encore une chance, moi.

Je passe rapidement sur Thomas qui en fait toujours vraiment trop à mon goût, visuellement, sur Onde Sensuelle de M. Dommage car sa voix reste très bien maîtrisée. 3 bleus, 1 rouge.

Dalé nous revisite une soit-disant chanson de Claude François Toi et le soleil et s’excuse du choix un peu loin de "son univers musical". Pourtant, comme Philippe Manœuvre le souligne très bien, la plupart des grands succès de Claude François (et des autres stars française des 70s, d’ailleurs) sont des importations directes de tubes Américains. Ce titre ne fait pas exception et est en fait une reprise du tube de 1972 de Johnny Nash, un noir américain très populaire en Jamaïque. Sans le savoir, Dalé a donc ramené en zone back cette chanson francisée et blanchie en 1977. 4 bleus bien mérités (carton jaune cependant pour le manque de culture musicale... ils n’ont donc pas Internet dans leur hôtel ?).

Soan apporte comme toujours la touche rock à l’émission et nous délivre une prestation sur Boys don’t cry de The Cure réservée aux initiés. Rares seront ceux qui auront compris à quel point il a replacé cette chanson dans son contexte original. Au moment de lancer leur premier album, The Cure était en effet un groupe résolument Punk. Soan renoue ainsi avec le tempo ultra rapide et la voix monocorde et révoltée que l’on peut entendre dans les premiers enregistrements bootlegs des concerts du groupe de Robert Smith. Philippe Manœuvre apprécie, les autres moins mais saluent quand même le personnage. 3 bleus, 1 rouge.

On poursuit avec Larry. Vraiment, ces chansons guimauve ce n'est pas ma tasse de thé, et on commence sérieusement à croire qu'il ne sait pas faire autre chose, le garçon. Mais bon, c'était cette fois tellement bien fait qu'on lui pardonne. I'm not in love de 10cc, ce n'est pas un monument musical, mais Larry réussi à l'emmener plus loin que l'original, donc chapeau bas. 4 bleus.

Leila était très en danger la semaine dernière avec un énorme cafouillage sur un titre Nina Simone. Elle se rattrape cette fois aux branches, de justesse tant elle met encore du temps à entrer dans la chanson. A sa décharge le titre de Vanessa Paradis Dès que j'te vois n'est pas facile, avec des alternances de morceaux chantés et parlés. Avec une belle envolée lyrique sur la fin et une prestation globalement fidèle à l'esprit joueur du titre, elle récolte 4 bleus.

Damien. Bon. Qu'est qu'il fait encore là, lui ? Pour une fois, il a réussi à ne pas oublier son texte. Remarquez, il n'y a que deux lignes dans le texte de ce Everybody's got to learn sometime de The Korgis. Et avec son air de cocker il nous délivre cette mélasse dans une prestation minimale. Assis, passif, il chuchote au lieu de chanter. 3 bleus pour ça, je ne dois pas avoir les mêmes oreilles que le jury...

Et on termine par Camelia Jordana. Vous remarquez comme elle est placée en fin d'émission, comme l'était Julien Doré il y a deux ans ou Amandine l'année dernière ? Serait-ce la nouvelle favorite de la prod, leur atout pour retenir l'audience jusque la dernière minute ? Cela ne l'empêche pas de se planter sur le monument chanté (entre autre) par Marylin Monroe I wanna be loved by you.

Parce que les poupoupidou en botte de motard et avec des bras gros comme des cuisses, bof bof. Pas très glamour tout ça... Petit rappel historique : la mini jupe ayant été inventée par Mary Quant en 1965, Marylin était bien sûr en robe longue pour chanter cette chanson en 59. Camélia en plus de nous faire une interprétation un peu momolle, fait un bel anachronisme vestimentaire. 2 bleus, 2 rouges, elle ne sera peut être pas en fin d'émission la semaine prochaine !

mercredi 22 avril 2009

Télévision : nouvelle série américaine "Caprica"

Le coup d'envoi de la nouvelle série phare de Sci Fi Channel vient d'être donné aux Etats Unis : Caprica. La série se positionne comme une "prequel" de Battlestar Galactica. Cette nouvelle histoire démarre en effet 58 ans avant le début du classique des années 80. N’ayant jamais vu le show original, j’ai regardé ce pilote par curiosité.

Et quelle claque !



En fait de pilote c'est un film de 92 minutes qui lance de multiples histoires parallèles et des thèmes variés. Comme de nombreuses séries ces dernières années (24, Lost, Fringe, Sarah Connor…), les gros moyens sont là et ça se voit tout de suite. Lumières, décors, effets sonores, la qualité est certainement supérieure à ce que l'on peut voir parfois au cinéma.

Les acteurs sont vaguement familiers sans pour autant être des stars. Daniel Graystone est joué par Eric Soltz (déjà vu dans Greys Anatomy et de nombreux petits rôles au cinéma), alors que sa fille Zoe est jouée par Alessandra Toreson (quelques épisodes de séries ici et là : CSI en 2009, Sarah Connor Chronicles en 2008), Joseph Adama est joué par Esai Morales (Vu dans les séries Jericho, Vanished ou encore NYPD Blue).

Premier thème abordé, la réalité virtuelle. Une sorte de retour de Matrix, l'introduction de Daniel Graystone (inventeur du procédé de réalité virtuelle dans la série) ressemble beaucoup à la prise en main de Neo dans le film de 1999. Ce thème cyber punk par excellence, apporte son lot de questions. Une personne n'est-t-elle faite finalement que de mémoires et de capacité de traitement ? Daniel Graystone l'affirme dans la série :

You know what your brain is, Joseph?
It's a database and processor. That's all.
Information and a way to use it.


J'ai d'ailleurs déjà abordé en détail les questions philosophiques posées par les univers virtuels dans ce document de début 2006.





Deuxième thème abordé, la religion. Les habitants de Caprica semblent globalement adhérer à un système de croyance aux multiples dieux. Du coup, la croyance dans un dieu unique est l'apanage d'un groupuscule terroriste nommé « Soldiers of The One » ! Plus osé, le fait de croire de façon aveugle en un dieu unique et omnipotent est présenté très clairement comme du fanatisme dangereux :

It doesn't concern you that there's a proven link between worship of a single god and an absolutist view of the universe ? A belief that right and wrong are determined solely by a single all-knowing, all-powerfull being whose jugement cannot be questionned? A god in whose name the most horrendous crimes can be sanctioned without appeal?


On a du mal à en croire ses oreilles. De telles parolles prononcées par l'équivalent d'un agent du FBI dans une série américaine ? Quel choc... où va l’Amérique !





Troisième thème a peine effleuré dans le pilote mais prometteur pour la suite : la cybernétique, les robots. Dans une scène centrale, Daniel Graystone supervise un projet secret défense de mise au point d’un robot humanoïde digne de Terminator.

Alors que dans l’ensemble le pilote semble orienter la série vers des études de personnages et de leurs liens au sein du cercle familial, le côté science-fiction promet également de l’action pure et dure.

Il va falloir maintenant attendre 2010 pour savourer les 18 épisodes de la première saison.


Article également publié sur dvdfr.com.

mardi 21 avril 2009

Société : Féminisme, take 2

40 ans après 1969, « année érotique » selon Gainsbourg, les années de libération sexuelle et la naissance du féminisme sont bien loin. On assiste depuis un an ou deux à une renaissance de la féminité. La ligne dure du MLF « on veut être comme des hommes », coupe garçonne, jeans et baskets, en prend pour son grade.

Aujourd’hui la femme veut tout. Égalité dans son travail, ses responsabilités, ses occupations, mais aussi une vraie féminité ! Et c’est le grand retour des jupes, des talons hauts, des cheveux longs.

Chez les jeunes, Katy Perry mélange sans complexe un visuel très Lolita années 50 avec un esprit résolument rock. Ses paroles donnent le ton :




So I don't wanna be one of the boys […]
I just wanna be one of the girls
Pretty in pearls […]
I just wanna be your homecoming queen
Pin-up poster dream, not one of the boys


Katy Perry

Pour les adultes, c'est la très belle Dita Von Teese qui incarne la nouvelle vague esthétique féminine. Après un bref passage sous les projecteurs dans les années 50 avec la plus célèbre des pin-ups, Bettie Page, la lingerie fine limite fetish, était devenue underground, réservée à quelques fanatiques cantonnés dans des clubs privés étranges (voir le ténébreux Les morsures de l'aube d'Antoine de Caunes, 2001).


Dita Von Teese


Mais en 2009 Dita, équipée de ses corsets anglais, de ses bas de soie et de ses talons vertigineux devient grand public. Elle se ballade dans les pages beauté de Elle, fait la couverture du magasine parisien A Nous Paris et fait son show au Crazy Horse. Le Glamour nous envahit, quelle révolution !

mercredi 8 avril 2009

Premier prime de "La Nouvelle Star" 2009

Un peu de légèreté dans ce blog, ça ne fera pas de mal, n’est-ce pas ?! Hier soir c'était le premier "prime" (comme on dit maintenant) de l'émission La Nouvelle Star 2009. 15 candidats chanteurs. 5 à éliminer dès ce premier soir au pavillon Baltard.



Le vote du public a été assez juste : les karaokés sont partis, les apprentis chanteurs restent, et certains sont très prometteurs ! Voici donc mes coups de cœurs et mes coups de gueule.

Très très belle performance de Camélia Jordana qui, cachée derrière ses cheveux et ses grosses lunettes (qui a dit Ugly Betty ?), nous revisite "Quelqu’un m’a dit". Chanté par Mme Président c’était insipide et fade, hier soir c’était lumineux et touchant. 4 bleus. Bravo.

Un peu avant c’est Mahdi qui nous transporte sur le dernier tube de Jason Mraz avec une facilité totalement… déconcertante. Lio résume parfaitement : "T’es né à Baltard ou quoi ?". Petit reproche pour ma part, c’était un peu trop "du Jason Mraz" finalement. Avec une technique aussi parfaite, il faut maintenant que Mahdi trouve sa personnalité. 4 bleus.

Oui il fait peur, Soan. Très peur même. Délinquant ? Drogué ? Sûrement, la vie de ce chanteur dans le métro n’a pas dû être facile tous les jours. Mais c’est avec brio qu’il nous interprète "Le vent l’emportera" de Noir Désir, un morceau parfaitement taillé pour lui. 4 bleus.

Et puis il y a Thomas. Oui il a une voix. Mais que de manières… au secours ! Et puis carton rouge sur le choix de la chanson ! C’est quoi "la comédie musicale Mozart" ? Inconnu au bataillon dans ma CD-Thèque, en tout cas, et aucun regret de ce côté-là. Le jury (aveugle et sourd ?) donne 4 bleus. Sauf que c’est un pote de Manoukian qui a commis cette horreur musicale… tout s’explique… Mais les téléspectateurs ne sont pas dupes et il est un des derniers qualifiés de la session. Un sursis seulement ?

Yoann interprète "Cargo de nuit" un peu trop librement au goût du jury (4 rouges) qui le qualifie d’erreur terrible de casting… Ce n’était pas si catastrophique pourtant. D’ailleurs les téléspectateurs le sauvent. Mon pronostic est qu’il sort la semaine prochaine.

Le choix des autres morceaux était par ailleurs plutôt agréable. Un beau retour en 1973 avec la très jolie chanson espagnole "Porque te vas", qui n’évitera pas l’élimination à Maria Paz (2 bleus, 2 rouges). Un "Voyage Voyage" totalement massacré par Mickael, fort heureusement éliminé (3 rouges, un bleu). Et le dernier tube planétaire de Coldplay "Viva la Vida" timidement emmené par Antoine (2 rouges, 2 bleus).


Vivement la semaine prochaine !

jeudi 2 avril 2009

Livre : Le rapport de la CIA "comment sera le monde en 2025"

Je viens de parcourir l'essentiel de ce livre qui est en fait une traduction et un reformattage du rapport du National Intelligence Council Global Trends 2025: A Transformed World, librement disponible sur Internet.





Le moins que l'on puisse dire est que ça fait un peu peur. J'ai dernièrement lu pas mal d'articles sur l'économie, notre dépendance énergétique, les problèmes climatiques à venir, etc, comme mes précédents billets en témoignent. Et ce n'est pas toujours facile de faire confiance dans ce que l'on peut lire sur Internet.

Mais cette fois, même si la CIA a des objectifs occultes en publiant un tel rapport, il est difficile de leur reprocher de faire du catastrophisme et, globalement, leur rapport tente de s'appuyer sur des analyses généralement admises.

Dépendance énergétique

Alors que les ressources non renouvelables vont se faire de plus en plus restreintes, notre consommation va continuer d'augmenter à un rythme soutenu. Non seulement par la croissance démographique (un milliard d'humains en plus d'ici 15 ans), mais aussi par l'augmentation du niveau industriel des pays "en voie de développement".

La production mondiale de pétrole sera déjà proche de son terme. Les seuls pays encore capables de faire réellement face à la demande ne seront que trois : Arabie Saoudite, Iran et Koweit, avec les problèmes géopolitiques qui vont en découler. Tous les autres seront arrivés au bout de leurs gisements.

Le gaz naturel devrait prendre le relai pour un temps, avec le bénéfice d'être plus propre pour l'environnement, épaulé par le charbon surtout en Asie. Le recours au Nucléaire "restera insuffisant pour faire face à une demande croissante". Du coup, avec une augmentation modérée de la part du Nucléaire dans notre dépendance énergétique, le rapport prévoit que l'approvisionnement en Uranium ne posera pas de soucis au moins d'ici 2050 (voir aussi mon billet à ce sujet).

Pour le reste, le rapport est clair. "Toutes les technologies actuelles seront inadéquates pour remplacer les énergies traditionnelles d'ici 2025". Le problème le plus important est le coût de mise en place d'une nouvelle infrastructure planétaire de production et distribution de l'énergie si la filière pétrolière ne peut être adaptée.

La seule chance de salut semble résider dans les énergies non renouvelables "à impact local" (production locale, consommation locale) telles que l'éolien ou le solaire. En effet, à l'inverse d'une infrastructure globale, ces systèmes peuvent se construire petit à petit et être efficace rapidement pour amortir la transition vers l'après pétrole.

Climat

Le rapport, curieusement, passe assez vite sur les problèmes climatiques. Seule affirmation : les scientifiques s'accordent sur le fait que le changement de climat sera soudain et rapide. Et le document va jusque reprendre le fameux "scénario d'octobre", selon lequel du jour au lendemain on verrait apparaître des tempêtes monstres et des raz de marée capables de submerger Manhattan (idées reprises dans le film Le jour d'après).

Il met en évidence cependant que le changement du climat va rendre encore plus critique les problèmes de production de nourriture. Aujourd'hui il n'y a déjà pas assez de terres agricoles pour nourrir la population mondiale. Les évènements climatiques pourraient encore réduire de façon significative la production, en même temps que la population augmente.

Quant au problème de l'eau, des technologies de nouvelle génération devraient permettre de purifier les eaux usées et de désaliniser l'eau de mer pour un coût énergétique beaucoup plus intéressant qu'aujourd'hui. La CIA avance même que "Les premiers pays capables de développer des technologies d'eau propre bon marché pourraient en tirer un immense avantage géopolitique".

Technologies

Au centre du rapport, une étude prospective des innovations qui pourraient marquer les 15 prochaines années. Outre les techniques d'eau propre déjà évoquées, le rapport mentionne :

  • Marquage des objets par RFID et traitement informatique généralisé (gains de productivité, surveillance sécuritaire de tous les instants) ;
  • Stockage de l'énergie : hydrogène, supraconducteurs à température ambiante (faciliterait le développement des énergies renouvelables) ;
  • Techniques de charbon propre ;
  • Accroissement de la force humaine (oui oui, des "exo-squelettes" mécanisés, comme dans les films de science fiction !) ;
  • Les biocarburants (attention à ne pas le faire au détriment de l'alimentation des hommes).


Je reviendrai sur certains de ces aspects dans des billets prochains, car tout ceci est vraiment très intéressant.

mercredi 1 avril 2009

Les poissons des pirates

1er avril oblige, aujourd'hui Internet grouillait de nouvelles les plus étonnantes les unes que les autres. Et le front des partisans du libre échange des contenus n'était pas en reste.

Sur LinuxFr on apprenait que le site était sous le coup d'une condamnation du tribunal pour avoir utilisé les "marques déposées" HADOPI et RIPOSTE GRADUEE. Avec avis légal en première page du site et menace de démission de la rédaction !

Le très célèbre The Pirate Bay annonçait quant à lui son rachat par Warner Bros dans un communiqué de presse hilarant assorti d'un graphisme osé.





Enfin, Dvdfr.com imaginait être le premier site officiellement certifié par le dispositif Hadopi.

Bon, moins drôle, pendant ce temps les débats ont repris à l'assemblée sur la loi Hadopi.