mercredi 22 avril 2009

Télévision : nouvelle série américaine "Caprica"

Le coup d'envoi de la nouvelle série phare de Sci Fi Channel vient d'être donné aux Etats Unis : Caprica. La série se positionne comme une "prequel" de Battlestar Galactica. Cette nouvelle histoire démarre en effet 58 ans avant le début du classique des années 80. N’ayant jamais vu le show original, j’ai regardé ce pilote par curiosité.

Et quelle claque !



En fait de pilote c'est un film de 92 minutes qui lance de multiples histoires parallèles et des thèmes variés. Comme de nombreuses séries ces dernières années (24, Lost, Fringe, Sarah Connor…), les gros moyens sont là et ça se voit tout de suite. Lumières, décors, effets sonores, la qualité est certainement supérieure à ce que l'on peut voir parfois au cinéma.

Les acteurs sont vaguement familiers sans pour autant être des stars. Daniel Graystone est joué par Eric Soltz (déjà vu dans Greys Anatomy et de nombreux petits rôles au cinéma), alors que sa fille Zoe est jouée par Alessandra Toreson (quelques épisodes de séries ici et là : CSI en 2009, Sarah Connor Chronicles en 2008), Joseph Adama est joué par Esai Morales (Vu dans les séries Jericho, Vanished ou encore NYPD Blue).

Premier thème abordé, la réalité virtuelle. Une sorte de retour de Matrix, l'introduction de Daniel Graystone (inventeur du procédé de réalité virtuelle dans la série) ressemble beaucoup à la prise en main de Neo dans le film de 1999. Ce thème cyber punk par excellence, apporte son lot de questions. Une personne n'est-t-elle faite finalement que de mémoires et de capacité de traitement ? Daniel Graystone l'affirme dans la série :

You know what your brain is, Joseph?
It's a database and processor. That's all.
Information and a way to use it.


J'ai d'ailleurs déjà abordé en détail les questions philosophiques posées par les univers virtuels dans ce document de début 2006.





Deuxième thème abordé, la religion. Les habitants de Caprica semblent globalement adhérer à un système de croyance aux multiples dieux. Du coup, la croyance dans un dieu unique est l'apanage d'un groupuscule terroriste nommé « Soldiers of The One » ! Plus osé, le fait de croire de façon aveugle en un dieu unique et omnipotent est présenté très clairement comme du fanatisme dangereux :

It doesn't concern you that there's a proven link between worship of a single god and an absolutist view of the universe ? A belief that right and wrong are determined solely by a single all-knowing, all-powerfull being whose jugement cannot be questionned? A god in whose name the most horrendous crimes can be sanctioned without appeal?


On a du mal à en croire ses oreilles. De telles parolles prononcées par l'équivalent d'un agent du FBI dans une série américaine ? Quel choc... où va l’Amérique !





Troisième thème a peine effleuré dans le pilote mais prometteur pour la suite : la cybernétique, les robots. Dans une scène centrale, Daniel Graystone supervise un projet secret défense de mise au point d’un robot humanoïde digne de Terminator.

Alors que dans l’ensemble le pilote semble orienter la série vers des études de personnages et de leurs liens au sein du cercle familial, le côté science-fiction promet également de l’action pure et dure.

Il va falloir maintenant attendre 2010 pour savourer les 18 épisodes de la première saison.


Article également publié sur dvdfr.com.

1 commentaire:

  1. Du budget, un scénario intriguant qui part dans plusieurs sens, un pilote digne d'un film, ça semble être une série bien prometteuse ce que tu nous présentes là, du moins pour la première saison!
    Tant mieux car ça fait un moment qu'il n'y en a pas eu. Cette année on a eu quasiment que des suites de recettes qui marchent.
    J'ai hâte de regarder ce pilot!

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