jeudi 23 juillet 2009

Conquête spatiale : une autre époque

Que de battage médiatique autour de l'anniversaire de l'alunissage des américains en 1969 ! 40 ans : même pas un cinquantenaire. Il fallait vraiment qu'Obama ait besoin de focaliser ses électeurs sur autre chose que la crise pour qu'il fasse ainsi célébrer cet anniversaire en grandes pompes...

Et tout le monde est enthousiaste. De quoi ? Je ne comprends pas. Pour ma part, je trouve au contraire pitoyable de voir à quel point le monde a changé. Je m'explique.

Le 25 mai 1961, le président Kennedy annonce la conquête de la Lune. Le 20 juillet 1969 la lune est décrochée pour lui, à titre posthume. Durée : 8 ans.

Une trentaine d'années plus tôt, en janvier 1939, Niels Bohr découvre la fission nucléaire. Dans la foulée les prémices de ce qui va devenir le projet Manhattan se mettent en place. On connaît la fin : deux bombes foudroient le Japon en août 1945. Durée : 6 ans.

Aujourd'hui la capacité d'entreprendre des États-Unis est au point mort. Son industrie agonise. La NASA avoue travailler sur une nouvelle mission habitée vers la Lune depuis 2004 avec pour objectif une première tentative concrète en... 2020. Durée estimée : 16 ans, pari qui ne sera certainement pas tenu.

On se souvient donc avec nostalgie d'une autre époque. Une époque où de grands projets pouvaient aboutir dans des délais humainement acceptables. Où les motivations et les budgets étaient bien présents. Où le monde avait un sens, une direction.

Alors que sa première décennie s'achève, il est grand temps que le 21ème siècle trouve sa voie, sa motivation et sorte de son errance molle. Les grands projets écologiques qui fleurissent ici et là seront-t-ils l'électrochoc tant attendu ? Parviendront-t-il à changer le monde en 10 ans ou moins ?

En attendant les nostalgiques peuvent lire ou relire l'excellent Voyage dans lequel l'auteur, Stephen Baxter, fin connaisseur de la Nasa, imagine ce qui aurait pu se passer si Kennedy n'était pas mort à Dallas. Aurait-il encore repoussé la frontière avec la conquête de Mars ?

lundi 20 juillet 2009

Ecologie : il faut construire "ingénieur" !

Actuellement la construction d'une maison est en général une expérience unique. Des solutions sont mises en place selon les circonstances, le terrain, l'orientation, le budget, les goûts de l'acheteur, les compétences (et les envies) des artisans ou du promoteur, etc.

En design, une telle réalisation unique a un nom. Cela s'appelle un prototype. Et comme n’importe quel prototype c’est original et nouveau, mais imparfait. Les solutions retenues sont toujours perfectibles, parfois franchement à revoir.

En principe pour arriver à un produit "fini" et utilisable, plusieurs prototypes successifs sont nécessaires, qui vont permettre d’affiner les aspects ergonomiques, techniques, financiers...

Une maison n'étant construite qu'une fois, ses habitants devront subir pendant de longues années tous les défauts d'une conception imparfaite par nature. Cela peut aller de dysfonctionnements graves (problèmes d'étanchéité, d'isolation, ponts thermiques, chauffage mal dimensionné pour l'hiver, canicule ingérable en été, …) à des désagréments mineurs (plan électrique mal fichu, isolation phonique insuffisante, …).

Aujourd'hui, j'ai l'impression que nous sommes à un tournant historique. Le passage d'un mode d'habitati bétonné, sans réflexion aucune si ce n'est le coût et la facilité de mise en œuvre, à un habitat écologique, en meilleure harmonie avec ses habitants. Le problème est que les techniques de construction "écolo" sont aussi nombreuses que difficiles à évaluer et combiner. Isolation intérieure ou extérieure ? Quels matériaux de construction ? Quel mode de chauffage ?

Il est grand temps de considérer la construction de maisons comme un véritable projet d'ingénieur, en appliquant des techniques scientifiques pour évaluer, sélectionner et assembler les meilleures solutions. Une fois les choix effectués, un prototype zéro doit être construit pour valider les calculs et la faisabilité. Puis ce "design" doit être répliqué sur de nombreuses constructions, en organisant une collecte régulière d'informations afin d'améliorer sans cesse le produit.

Oui, la maison du futur est un produit qui peut et doit être fabriqué comme tel. Quelques rares constructeurs ont compris cette démarche :
- Maisons Phoenix en France avec sa gamme Maison du bon sens,
- Le breton Domespace et son étrange maison rotative,
- Le suédois NextHouse qui a l'approche la plus aboutie : cabinet d'étude puis fabrication à la chaîne en usine. Leurs intérieurs contemporains haut de gamme sont magnifiques tout en restant à des tarifs compétitifs.

jeudi 16 juillet 2009

Musique : Amandine Bourgeois, 20m2

La nouvelle star 2008, Amandine, a sorti il y a quelques semaines son premier album "20 m2". Pas forcément révolutionnaire à la première écoute, ce disque mérite qu'on y revienne plusieurs fois pour révéler son charme.

Il renferme en effet quelques vraies jolies mélodies bien chaloupées dans un style blues, folk de très bon goût. Là dessus Amandine place des textes très humoristiques qui rappellent parfois la plume maîtrisée de ses aînées Anaïs ou Zazie.





La jeune artiste compose l'essentiel de l'album, parfois en collaboration avec son père pour les textes. Jeanne Cherhal signe la jolie chanson "L'Etranger", dans un style très (trop?) proche de son propre album "L'eau".

J'ai tout particulièrement aimé "Du temps" (chanson lente à la très belle mélodie soulignée de violon) et "Les loustics" (texte plein d'humour et rythme endiablé qui vrille en zouk sur la fin). La production, enfin, est de qualité globalement très correcte même si ça manque parfois un tout petit peu de finesse dans les arrangements.

mercredi 15 juillet 2009

14 juillet en France

Ce midi au journal de TF1, commentaire du présentateur :
"Un 14 juillet calme hier soir, seulement 500 voitures brûlées".
Douce france...

dimanche 5 juillet 2009

Restaurant "Les Elysées", Hotel Vernet, Paris 8ème

Samedi soir dîner dans ce bel établissement parisien, célèbre pour sa verrière Napoléon. Malgré le tarif plus que raisonnable, Gault et Millau lui attribuent un joli 17/20, a priori un bon rapport qualité prix, donc...

Manque de chance le restaurant fonctionne en juillet et août en effectif réduit et ne sert que... 3 tables dans un salon au lieu de la quinzaine de tables sous la verrière. Le second est aux commandes de la carte estivale très appétissante. Au menu ce soir :


Chair de Tourteau , avocat façon guacamole, aspic de poivrons
Côtes d’agneau de Pré salé du Mont St Michel, tian de légumes au pesto de pistache
Pêche de vigne façon Melba


Les assiettes sont simples mais fort bien réalisées avec des produits d'une fraîcheur et d'une qualité exceptionnelle. Les cuissons sont parfaites, les sauces légères et discrètes, la présentation est belle sans excès ni manières. Le dessert est un peu en retrait. Le vin au verre (Médoc 2004) est plus qu'honnête, ce qui n'est pas le cas de la coupe de champagne, trop chèrement tarifée.

Une telle expérience culinaire à Paris : trois plats, café et vin pour moins de 60 euros par personne est assez incroyable pour être soulignée. Vivement la rentrée pour visiter de nouveau ce lieu et profiter pleinement de la verrière et du chef !